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Archive for July 11th, 2008

La traduction et les médias dans la conjoncture pluriculturelle

–Interview de M. Guo Xiaoyong, président adjoint permanent de l’Association des traducteurs de Chine

Diplômé en 1976 de l’Institut des langues étrangères de Shanghai, section de langue arabe, département des langues japonaise et arabe, M. Guo Xiaoyong a travaillé à l’agence de presse Xinhua (Chine nouvelle) comme traducteur, rédacteur et journaliste. De 1980 à 1982, il est allé à l’Université du Koweït pour perfectionner ses connaissances de la langue et de la civilisation arabes. De 1985 à 1988, il a été correspondant permanent de l’agence Xinhua à Beyrouth. En 1991, il a dirigé l’équipe des journalistes de l’agence Xinhua sur le front de la guerre du Golfe. A la fin de 2002, il a été directeur adjoint permanent de l’Administration de l’édition et de la diffusion en langues étrangères de Chine, et cumule le poste de président adjoint permanent de l’ATC.

A vos yeux, quels sont les rapports entre la traduction et le média, qui sont indispensables respectivement à la communication transculturelle et à la communication entre diverses cultures ?

La traduction et la diversité culturelle constituent le leitmotiv du 18e Congrès mondial de la FIT qui aura lieu à Shanghai. Les rapports entre la traduction et le média sont étroitement liés à ce thème, parce que les traducteurs et les journalistes travaillent tous dans le but de favoriser la compréhension et la communication entre les peuples, de diffuser la culture et la civilisation humaines et de refléter ou de noter le progrès et le développement de la société et de la civilisation. Ils assument une mission d’autant plus difficile et glorieuse que la diversité culturelle est de plus en plus une réalité actuelle. Il nous est donc nécessaire d’étudier le rôle des traducteurs dans la presse, l’édition et d’autres domaines du média et, en même temps, d’élever le niveau de la traduction et de favoriser le travail des médias.

Au cours des 30 dernières années, je me suis rendu compte qu’un correspondant à l’étranger n’est compétent qu’il parle la langue locale et qu’il connaît la culture du pays. Il doit être un bon traducteur, et ne peut pas se limiter à ce rôle. La traduction est seulement la base pour être un bon correspondant qui doit non seulement parler et écrire bien la langue locale, mais aussi avoir le sens de flair et la capacité de rédiger. Il doit se montrer très compétent en observant les choses, en les analysant et en les jugeant. Par exemple, lors d’une interview accordée par un dirigeant, le correspondant ne peut pas se fier uniquement à sa propre manière de compréhension. Il lui faut citer le texte original ou le document émis par le gouvernement, et en faire une traduction fidèle.

Pouvez-vous, en vous basant sur votre propre expérience, aborder la question des rapports entre un correspondant et un traducteur ?

En 1985, je suis allé faire un reportage dans un hameau sous la juridiction de la ville de Saïda, au sud Liban. L’odeur de la poudre à canon y était encore forte, parce que les troupes israéliennes venaient de s’en retirer. Je ne m’attendais pas à ce que notre accompagnateur, un fonctionnaire du département de la presse, ne comprenne pas le patois. Nous étions obligés d’engager un traducteur local. Cet incident m’a fait comprendre qu’un correspondant, si habile soit-il, ne saurait mener à bien son travail, s’il ne comprenait pas la langue locale.

Une interview que nous avons effectuée au Liban est toujours restée inoubliable dans notre mémoire. A ce moment-là, le Hezbollah a suscité une vive attention sur le plan international. Son dirigeant spirituel, Hassan Nasrallah, a consenti à nous accorder une interview. Nous étions trois, un correspondant parlant arabe que je suis, un autre parlant français, et un troisième parlant anglais. Le lieu était sévèrement gardé. Après être passé par plusieurs lignes de garde, j’ai salué d’emblée M. Hassan Nasrallah. Ce qui lui a donné l’impression que nous trois parlions tous arabe. Aux questions que je lui ai posées, il a répondu en arabe tout d’un trait, sans s’arrêter pour permettre une interprétation consécutive. Il a parlé deux heures. J’ai dû donc, pour la première fois dans ma carrière, faire une interprétation simultanée pour mes deux confrères. L’interview a été couronnée de succès, et le reportage hautement apprécié. Cet incident m’a appris qu’un journaliste devait parler et maîtriser la langue locale.

Durant la guerre du Golfe, en 1991, l’opinion internationale était vivement désireuse de connaître la position d’une puissance occidentale vis-à-vis des affaires internationales du Koweït après la fin de cette guerre. Il en était de même pour nous, correspondants de l’agence Xinhua. Quand, au cours d’une réception publique, le ministre d’Etat koweïtien des Affaires étrangères a reconduit un dirigeant de cette puissance occidentale, je me suis dirigé vers lui et lui ai posé plusieurs questions en arabe. Il a répondu à mes questions, ce qui a suscité l’envie de mes collègues de pays occidentaux, dont beaucoup ne parlaient pas arabe. L’agence Chine nouvelle a obtenu une nouvelle exclusive.

Les médias ont pour mission de contribuer à la communication entre diverses cultures. Mais il arrive souvent que certains médias provoquent des malentendus. Qu’en pensez-vous ?

Nous avons vu qu’en couvrant un tel ou tel événement, certains médias ont aggravé le malentendu existant, au lieu de contribuer à la compréhension mutuelle. Les raisons en sont multiples. D’abord, il est possible que l’on comprenne les choses de manière différente. Cela découle par exemple de la discrimination d’une culture par une autre, ou des préjugés. Mais en règle générale, la méconnaissance d’une culture est à l’origine du malentendu, et découle directement d’une connaissance linguistique insuffisante. Un reportage déloyal est parfois dû à l’incapacité de son auteur à maîtriser la langue locale et à bien écrire. Il est possible qu’il n’ait pas eu l’intention de donner des faits inexacts. Par conséquent, tout correspondant désireux de refléter réellement les faits d’un pays doit avant tout autre chose être un spécialiste de la langue et de la culture de ce pays, et être un traducteur compétent.

Alors que la mondialisation se développe, quelle signification revêt la traduction entre langues non anglaises ? Quelle est la capacité linguistique des correspondants chinois à l’étranger ?

Dans la situation actuelle de mondialisation, les gens sont généralement d’avis que les échanges internationaux se font entre l’anglais et les autres langues. Dans un certain nombre de pays, l’anglais suffit probablement si l’on procède à un échange avec une personnalité haut placée. Mais la maîtrise de la langue locale est obligatoire si un correspondant veut pénétrer dans la société et communiquer avec les gens de la rue. La tour de Babel légendaire était probablement dans la région de l’Irak. En apprenant l’arabe, on comprendrait davantage cette légende. Cela nous éclaire la nécessité de respecter la diversité culturelle. Les exemples que j’ai cités ci-dessus montrent que l’usage de la langue locale revêt toujours une grande importance pour effectuer des échanges directs entre diverses cultures.

La Chine a plus ou moins réussi à former un grand nombre de personnes compétentes, notamment des journalistes. De nombreux journalistes chinois de renom sont aussi de remarquables traducteurs. De plus en plus de correspondants chinois à l’étranger parlent anglais ou la langue locale. Cet état de choses est foncièrement différent de celui des premières années suivant la fondation de la République populaire de Chine. En ce temps-là, les correspondants chinois travaillaient à l’étranger en compagnie d’un interprète. Maintenant, les correspondants chinois à l’étranger sont demandés de maîtriser la langue et connaître la civilisation du pays où ils sont accrédités.

Qu’attendez-vous du congrès de la FIT, organisé par l’ATC ?

L’ATC, qui réunit les travailleurs chinois de ce domaine, a aussi comme membres de nombreux travailleurs des médias. Le présent Congrès mondial de la FIT en Chine recherche le but de servir de plate-forme à un échange direct entre les traducteurs chinois et étrangers, y compris les correspondants accrédités à l’étranger, afin d’élever le niveau de la traduction et de la communication transculturelle. Nous espérons que ce congrès pourra obtenir un grand succès et contribuer ainsi à la prospérité et au développement de la traduction dans le monde.

Source: http://french.china.org.cn

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Libye: Vers un Observatoire arabe de lexicologie scientifique

La conférence de l’Observatoire de langue pour la terminologie unifiée a recommandé, jeudi, la création d’un Observatoire arabe de lexicologie scientifique et technique, chargé de conduire des études, recherches et méthodologie en la matière, ainsi que de l’élaboration de glossaires juridiques en rapport avec la langue arabe.

Les participants à cette rencontre organisée par le bureau de coordination de l’arabisation de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALESCO), en collaboration avec l’Association mondiale de l’appel islamique (AMAI) ont appelé, jeudi à Tripoli, à l’issue de leurs travaux, à inventorier toutes les institutions qui agissent dans le domaine des terminologies, des glossaires et s’intéressent à la situation de la langue arabe partout dans le monde arabe, notamment dans les secteurs éducatifs.

Les résolutions ont souligné l’importance de s’informer sur les expériences étrangères pionnières dans le domaine de la promotion des langues, l’élaboration de rapports et d’études de faisabilité en prélude à la création d’un Observatoire de langue arabe et le lancement de ses activités sur des bases méthodologiques et scientifiques de pointe.

Elles ont plaidé aussi pour une coopération accrue avec les différents services nationaux et internationaux, notamment la Ligue arabe, l’AMAI et l’ALESCO, en vue de la création de cet Observatoire de lexicologie et son intégration dans le plan de développement de l’enseignement dans les pays arabes.

Les participants à cette rencontre de trois jours vensu d’Egypte, de Syrie, d’Algérie, de Tunisie, du Maroc et de la Libye se sont, rappelle-t-on, penchés sur des thématiques se rapportant à l’Observatoire arabe des terminologies, à savoir: “l’Observatoire en tant que moyen d’activer le plan de développement de l’enseignement”, “l’Observatoire en tant qu’instrument de rayonnement de la langue arabe et d’unification de sa terminologie”.

Source: http://www.afriquenligne.fr

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La chaîne de télévision Euronews, qui a son siège à Ecully envisage depuis longtemps de se rapprocher de Lyon, en s’ installant dans le quartier de la Confluence ou à Vaise. En attendant, elle commencera sa diffusion en langue arabe dès le 12 juillet 2008.
A l’instar de la BBC, de la Deutsche Welle et de France 24, la chaîne européenne d’information émettra ses programmes en langue arabe 24h/24. Dix-sept journalistes arabophones ont été recrutés pour les besoins de ce projet financé par l’Union européenne.
Des programmes visibles depuis l’ étranger
En vertu des accords de distribution, cette version linguistique de la chaîne pourra être suivie depuis les pays du Maghreb, du Machrek ainsi que les pays du Golfe. Le Président-Directeur Général d’Euronews, Philipe Cayla a choisi la ville d’Oran, à l’occasion de la tenue du Festival du film arabe pour annoncer ce démarrage longtemps reporté.
Un financement de l’ Union Européenne
C’est le directeur de la télévision algérienne Entv, Hamraoui Habib Chawki, qui aurait convaincu l’Union européenne d’investir dans le lancement de la version arabe d’Euronews. Un financement à raison de 5 millions d’euros par an selon les termes d’un contrat qui s’étale sur 5 ans. L’Entv fera partie des actionnaires de cette chaîne qui sera éventuellement diffusée en Algérie, via la TNT.
Le directeur de la rédaction Luis Rivas débarqué
Euronews n’est pas une chaîne publique, puisque plusieurs Etats d’Europe sont actionnaires. Elle n’obéit donc à aucune ligne éditoriale précise, ce qui lui donne plus de crédibilité et d’objectivité, mais n’ empêche pas des changements de cap plutôt “abrupts” : on apprenait récemment que Luis Rivas, qui était depuis plusieurs années directeur de la rédaction d’Euronews, avait été “débarqué sans autre forme de procès”. Son départ laisse, selon le club de la presse de Lyon, la rédaction “dans l’expectative, aucun successeur n’étant nommé pour l’instant”. Le départ de Luis Rivas pourrait être dû à des divergencesde fond vis-à-vis du traitement de l’information, au moment même où la chaîne va accueillir de nouvelles équipes.

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Max Brisson, le président de l’Office Public de la Langue Basque (OPLB) a été réélu à la tête du groupement d’intérêt public (GIP) chargé de mener à bien la politique linguistique de l’euskara.Alors que les statuts de l’office prévoient une présidence tournant tous les trois ans, Brisson a été reconduit dans ses fonctions jusqu’en juillet 2010.En effet, c’est à cette date que l’arrêté préfectoral pris en juillet 2004, et prévoyant la création du GIP arrivera à son terme. “Le GIP a une durée de vie de six ans. Il appartiendra d’ici 2010 de faire le bilan de ces six années d’activité de l’office, ainsi que de redéfinir les missions et les moyens, pour inscrire la politique linguistique dans la durée”, a précisé Max Brisson à l’issue du conseil d’administration de l’OPLB d’hier.

Le conseiller général biarrot assurera la présidence durant cette “période d’évaluation”, puis pour la poursuite du GIP après 2010, M. Brisson a avoué “souhaiter”, qu’une nouvelle présidence soit mise en place.

Comité consultatif

D’autre part, le Conseil d’Administration de l’office tenu hier a aussi mis en place une nouvelle procédure de réunion de son comité consultatif. Ce comité est composé de plusieurs acteurs de la société civile, et après avoir tenu un “rôle majeur” dans la définition des axes de la politique linguistique, il ne s’est pas réuni ces derniers temps.

Désormais, le comité se réunira à deux reprises durant l’année pour émettre un avis : la première fois lors de l’élaboration du budget et du programme annuel (vers novembre décembre), et la seconde vers le mois de juin, pour évaluer la mise en ¦uvre dudit programme.

Source: http://lejournal.euskalherria.com

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Resté très classique, ce jeu n’en poursuit pas moins un parcours vaillant. Dans quelques jours débutera à Dakar son championnat mondial.

Cinquante-cinq consonnes et 45 voyelles… Ce sont les lettres du jeu de Scrabble. En ce début de « grandes vacances », il fait partie des bagages, coincé entre une paire de tennis et un tube de crème solaire. Et du 18 au 27 juillet, se dispute à Dakar son championnat du monde francophone. Le Scrabble fête aujourd’hui ses soixante ans et n’a pas pris une ride. Deuxième du marché, derrière Monopoly et devant Uno, avec plus de 350.000 jeux vendus chaque année en France et 15 millions d’euros de chiffre d’affaires, il compte ses adeptes autant du côté des enfants que des adultes et reste diffusé dans 121 pays en une trentaine de langues. Surprenant pour ce plateau carré de 225 cases qui n’a pas varié d’un iota depuis sa naissance officielle en 1948.

La partie n’était pas gagnée : aux Etats-Unis comme en Europe, les ventes ont mis du temps à démarrer. A New York, c’est l’engouement pour ce jeu d’un des propriétaires de Macy’s qui l’a propulsé dans ses rayons en 1952. En France, la version francophone créée en 1955 a attendu dix ans avant de décoller grâce au coup de pouce du Club Med. « Aujourd’hui, il reste un classique et s’inscrit encore dans des achats d’impulsion pendant les jours de pluie ou dans les lieux de villégiature. Comme les échecs, il est devenu une quasi-institution », souligne Arnaud Roland Gosselin, directeur marketing chez Mattel France. Si le jeu appartient au groupe depuis le rachat de Spear en 1994, il reste propriété du concurrent Hasbro pour les Etats-Unis et le Canada, qui vient de le mettre en ligne sur le site pogo.com réservé aux joueurs d’outre-Atlantique. Cette particularité ne gêne pas Mattel outre mesure : « C’est un produit culturel sur lequel une stratégie mondiale n’est pas nécessaire », argue-t-on chez le fabricant de jouets.

L’amour des mots

Surfant avec astuce sur la demande en mariage faite par son inventeur, l’architecte Alfred Butts, à sa fiancée sur un plateau de Scrabble, c’est sous le signe de l’amour des mots que Mattel et la Fédération française de Scrabble ont choisi de placer les soixante ans d’existence de leur jeu fétiche. A l’occasion de la Fête des mères et de la Fête des pères, ils ont lancé un jeu-concours sur la Toile autour du thème des déclarations d’amour. Ainsi, la maman d’Agnès R. a vu sa grille publiée dans « 20 Minutes » du 22 mai pour la Fête des mères. Quant au papa de Jean B., la grille imaginée par son fils a circulé sur le dos d’un camion mi-juin dans Carcassonne, sa ville de résidence. Sur le site scrabble60ans.com, les candidats aux jeux de lettres peuvent aussi laisser libre cours à leur imagination en composant plusieurs milliers de grilles avec leurs mots à eux. Et pour souhaiter l’anniversaire d’une amie, le mariage d’un cousin ou la naissance de bébé, chacun peut adresser sous forme de grille une carte virtuelle personnalisée.

Les grilles faisant le plus de points se verront récompensées par une des créations des Sismo, deux jeunes designers français auxquels la marque a confié une collection à réaliser autour de l’univers du jeu. Au total, 60 objets, depuis le petit support sur lequel on pose les lettres détourné en bougeoir, jusqu’au tour de cou avec des lettres formant « Youpi », en passant par des coupelles en lettres recourbées ou encore des tee-shirts siglés. De quoi se donner des allures ludiques et branchées. Car la stratégie marketing vise aussi à décomplexer les candidats au Scrabble. Une réputation de jeu d’intello lui colle encore au plateau. Pour Michel Gutsatz, consultant en stratégies de marques, « le Scrabble, c’est la manifestation d’une culture inutile. C’est une revanche sur la culture livresque : dans ce jeu, on est dans le dictionnaire. Il permet de se constituer une culture qui n’est pas utilisée au quotidien mais qui est très valorisante, du fait de la maîtrise des mots qu’elle impose ».

A la rentrée de septembre, et pendant tout l’automne, des actions de « buzz » et de « street marketing » feront en sorte que le jeu continue d’occuper le terrain avec, par exemple, des sets de table sous forme de grille disposés dans des cafés branchés et invitant à engager une partie entre voisins. Le père Noël sera lui aussi invité à jouer avec un des gagnants du site. Et une édition limitée « 60 ans » sortira à la fin de l’année avec des pièces de couleur noire et un plateau vert d’eau… très futuriste.

Mais ce type d’actions ne saurait à lui seul expliquer le succès. Créé en 1974, la Fédération française de Scrabble joue un rôle très actif pour la longévité du jeu. Depuis trente-cinq ans, une communauté de passionnés anime partout en France 900 clubs de joueurs et 18.000 licenciés avec 250 tournois chaque année. « On pourrait faire mieux ! Il suffit de regarder les bridgeurs qui sont 100.000. Or, sur 100 personnes prises au hasard, 85 savent jouer au Scrabble quand seulement 15 pratiquent le bridge », souligne Frank Maniquant, directeur de la Fédération française de Scrabble, quarante-cinq ans, champion du monde 2001 et champion France Blitz 2006.

Intérêt des jeunes générations

Mais c’est seulement depuis six ans que le fabricant a mis ses pas dans celui de la fédération : « Nous avons une réelle proximité amicale », admet Arnaud Roland Gosselin. C’est elle qui a concocté la grille « Mai 68 » et celle de « la Saint-Valentin », elle aussi qui a mis au point, en 1990, l’édition du dictionnaire Larousse, « L’Officiel du Scrabble » – la 5e édition sort cette année – pour éviter les bagarres, fréquentes, entre joueurs.

Pour étendre son champ d’action sur son plus gros marché, la France, et y faire entrer le plus tôt possible les jeunes générations, Mattel a sorti il y a quelques années des éditions pour les enfants et même les plus petits à partir de trois ans. Mon Premier Scrabble avec une version Dora l’exploratrice et une avec OUI OUI, selon le personnage préféré des enfants, propose un plateau réversible français-anglais. Le Scrabble Junior prend le relais à partir de cinq ans sur une face et à partir de huit ans sur l’autre face du plateau. « Nous sommes aidés par les parents soucieux d’épauler leurs enfants sur le plan académique. Scrabble n’est pas un jeu de bandes ou de jeunes adultes. Il se joue entre générations, c’est un jeu de transmission », argumente Arnaud Roland Gosselin. Son grand regret ? N’avoir jamais réussi à intéresser les académiciens sur la défense de la langue française.

Chaque cible a aussi son jeu : ceux qui voyagent avec un plateau dont les pièces s’encastrent ou encore les férus d’esthétique qui, depuis 1997, peuvent craquer pour la version « luxe » en bois. Enfin, pour la première fois de sa longue histoire, la marque Scrabble vient de donner naissance à un tout nouveau jeu, « Défi ». Il se joue avec des dés sur lesquels figurent les lettres. Plus compétitif que son ancêtre, il est surtout plus rapide : doté d’un sablier, il empêche le partenaire de réfléchir des heures devant son chevalet ! Il y a aussi les versions électroniques. Menace ou opportunité ? S’il existe un jeu Ubisoft sur PC et une communauté sur Facebook en attendant la sortie d’une version pour les téléphones portables, actuellement en développement, le jeu traditionnel doit encore batailler pour conserver sa place au soleil des vacances. Peu nombreux sont les jeunes adolescents, pourtant amateurs du jeu, ravis à l’idée de faire une partie avec leurs grands-parents. A moins que son avenir ne soit finalement dans les « casual games » qui réunissent sur l’écran plus de 2 millions de joueurs occasionnels à travers le monde et a généré 2,25 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2007.

Source: http://www.lesechos.fr

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Une grille géante de mots croisés Québec en 1608 cases
Un loisir parfait pour l’été : s’installer tranquillement et lire les quelque 36 pages de texte magnifiquement illustrées sur les quatre siècles d’histoire de la ville de Québec et puis s’attaquer gentiment à l’encart central : un mot croisé géant.

L’auteure (elle habite Montréal mais dites-le pas trop fort car elle est publiée à Québec, aux éditions du Septentrion) Nicole Hannequart a grandi dans une famille où jouer avec les mots a toujours été à la fois un plaisir et un travail. Depuis 1979, elle exerce la profession de verbicruciste. Elle a déjà publié en 2006 Le Québec en mots croisés qui a connu un grand succès.

Ce livre est tellement parfaitement condensé qu’il est vraiment difficile de s’y choisir un coup de coeur surtout que les clientèles et les usages possibles de ce livre-jeu sont innombrables. En tout cas, c’est un coffre à trésor facile à découvrir sur une des plus belles et plus anciennes villes d’Amérique du Nord.

Savez-vous quelle est la première porte de la ville à avoir été construite ? Qui est la fondatrice des Ursulines de Québec ? Pourquoi le conseil de ville a interdit la construction de maisons en bois en 1845 ? Depuis l’année de sa fondation en 1608, il y a bien des questions à poser pour une grille de mots croisés enrichie de photos dignes d’un 400e anniversaire.

Source: http://servicesmontreal.com

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Carpe diem, Alea jacta est, mens sana in corpore sano, in vino veritas, manu militari, errare humanum est… Autant d’expressions issues du monde gréco-latin que l’on utilise encore quotidiennement. Une belle longévité pour des langues que l’on qualifie de « mortes » !

Bien loin des ennuyeux cours de latin de notre enfance, ce Petit Dico retrace de manière vivante et souvent amusante l’origine de ces expressions et la manière de les utiliser. Vous cherchez une parole sage sur l’Amour, l’Amitié, la Mort, le Besoin, la Jeunesse ou l’Argent ?

Vous trouverez forcément un adage antique pour éclairer des situations très actuelles ! Avec humour et intelligence, se dessine la grande et la petite histoire de mots qui ont façonné la civilisation occidentale depuis plus de deux mille ans.

Un petit dico étonnant et amusant des expressions grecques et latines : une manière dépoussiérée d’apprendre à aimer les langues mortes et de ne pas… perdre son latin !

Source: http://boutique.info-grece.com

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Traduction express

Les pirates offrent très vite les séries US en chinois.

La contrefaçon s’épanouit en ligne pour proposer en un temps record aux 220 millions d’internautes chinois les traductions de Desesperate Housewives. Ils sont traducteurs bénévoles, Chinois de Chine ou d’outre-mer : chaque site essaye de fournir en primeur le dernier opus des séries à la mode. «Prison Break est diffusé à 20 heures aux Etats-Unis,dit le webmaster. A la fin de l’épisode, à peine 9 heures du matin en Chine, je reçois l’enregistrement. Quatre traducteurs bénévoles se mettent à la tâche pour s’occuper d’une tranche de 10 minutes. J’ajoute les sous-titres et c’est en ligne !»En moins de trois heures. Les traducteurs de ces sites (www.1000fr.com ou http://www.yyets.net) ne se connaissent pas et communiquent de façon anonyme. La qualité de la traduction laisse parfois à désirer. «Très mauvaise !» décrète Wang Fuxiang, professeur à l’université de Pékin et lui-même traducteur de films. «Il faut normalement près d’un mois pour comprendre le contexte, l’auteur, adapter le style de langage d’un film.» Le scénario est le même dans l’édition. La traduction de Harry Potter est sortie en octobre 2007, trois mois après la version anglaise. Mais bien avant, les traducteurs ont publié la version pirate on-line en neuf jours ! «Plusieurs non professionnels participent à une même traduction, cela engendre un manque de cohérence», déplore Wang Ruqin de la maison d’édition Renmin wenxue (Littérature du peuple), chargée de la traduction officielle.

«Les droits sont entre les mains de l’auteur et nous ne pouvons engager de poursuites légales, déplore le directeur marketing de Renmin. Nous avons cependant demandé au Bureau national de la presse et publication de prendre des mesures. Ils ont sommé ces sites de retirer les traductions pirates.» Sans succès, apparemment.

Source: http://www.liberation.fr

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